C’est à dire via Zoom, cette plateforme numérique qui rythme à nouveau nos journées de travail et nos soirées de loisirs.Décidément, cette année 2020 aura tout bouleversé, et je remercie mon prédécesseur Christian Bach pour son engagement.
Mais le Club de la Presse, fort du soutien de ses près de 800 membres, résiste et s’adapte. Nous sommes à présent mieux outillés pour assurer la continuité des activités malgré le confinement et nous pouvons compter sur de formidables partenaires qui nous accompagnent dans ce contexte si particulier. Les rendez-vous sont maintenus, à distance, via Facebook live ou autre ainsi que le lien avec les médias et communicants de la région.
Ma première pensée est allée à Gilles Chavanel qui vient de nous quitter et à son épouse Dany. Gilles a fait partie du « canal historique » des membres fondateurs du Club en 1978 et l’a présidé en 1981 et en 1982 pendant que Dany travaillait bénévolement pour le club. Nous garderons l’image d’un collègue curieux, drôle et enthousiaste comme au premier jour. Il a été mon prof de radio au CUEJ et, des années plus tard, je lui ai succédé à la Rédaction européenne à France Télévisions.
L’Europe à Strasbourg est la victime collatérale de la Covid-19 : aucune session plénière ne s’est tenue au Parlement européen depuis le mois de mars. Un désastre pour Strasbourg, siège de cette institution. une aubaine pour Bruxelles, l’autre capitale européenne. Les pro-Bruxelles de plus en plus nombreux (environ 80% des eurodéputés et de nombreux fonctionnaires) ont instrumentalisé cette pandémie pour asseoir l’idée d’un siège unique à Bruxelles. Et de fait, ils ont remporté cette manche, même le président de la République en a fait l’amer constat devant des étudiants à Vilnius en septembre dernier : « …si l’on accepte que le Parlement ne se réunisse qu’à Bruxelles, on est foutus, dans 10 ans tout sera à Bruxelles… ». Terrible aveu d’impuissance !
Le président du Parlement européen, l’Italien David Sassoli, a promis de revenir à Strasbourg dès que la situation sanitaire le permettra… On espère en 2021. En attendant, Strasbourg et la France ont une carte à jouer car l’hémicycle bruxellois, baptisé « le caprice des dieux » en raison de sa forme, menace de s’effondrer et doit subir d’importants et très coûteux travaux, 500 millions d’euros au bas mot, alors que Strasbourg dispose d’un hémicycle en parfait état et est en train d’achever la construction de bureaux supplémentaires aux abords du Parlement. Pourquoi pas un siège unique à Strasbourg ?