Comment la plus banale des lettres de notre alphabet, le E, contribue à faire bouger les lignes.
Historiquement, le métier d’avocat, comme tous les métiers de pouvoir et de responsabilités (président, conseiller, procureur…) était exercé exclusivement par des hommes. De ce fait tous ces métiers sont de genre (grammatical) masculin.
La société a évolué et les femmes ont progressivement investi ces fonctions.
D’ailleurs, aujourd’hui, 57 % des avocats en exercice sont des femmes !
Pourtant, elles devraient encore se ranger derrière une fonction dénommée au masculin : « avocat ».
Exercer comme avocatE c’est donner une réalité et une visibilité à ce changement social, pour qu’avocate devienne aussi courant dans le langage et les textes qu’avocat.
C’est aussi assumer pleinement que les femmes sont aussi compétentes que les hommes et prendre à revers ceux qui, encore nombreux, entre un homme et une femme choisiront plutôt, consciemment ou inconsciemment, un avocat, sauf s’il est question de droit de la famille.
Mais au fait… pourquoi faut-il encore justifier ce choix ?
Valérie Bach
Avocate
bach.avocat@welsch-kessler.com