Les épiceries sociales font face à l’explosion des prix alimentaires, les Ehpad connaissent des difficultés financières, les maisons d’enfants n’arrivent pas à recruter, les structures d’accueil pour enfants et adultes en situation de handicap peinent à répondre aux demandes… Partout en France, les acteurs de la solidarité font face à une inadéquation des moyens et les personnes déjà vulnérables se retrouvent d’autant plus fragilisées.
Ces derniers mois, les signaux d’alerte se multiplient. La Fédération des Acteurs de la Solidarité a lancé une campagne intitulée #BraderieDuSocial et le syndicat employeur Nexem a interpelé le Ministère des Solidarités… Sans résultat pour l’instant. A cette urgence liée au manque de moyens s’ajoute un problème plus profond : les métiers des solidarités, pourtant si essentiels, manquent de considération et restent peu rémunérés. Les conditions de travail des salariés et d’engagement des bénévoles se dégradent.
Quand j’ai intégré la Fédération de Charité Caritas Alsace en janvier dernier, j’ai découvert une association incroyablement riche de l’engagement, de la bienveillance et du professionnalisme de ses équipes. Des assistantes sociales aux infirmières en passant par les éducatrices spécialisées ou les animateurs de réseaux de solidarité, toutes et tous méritent des moyens, du temps et de la considération pour travailler dans de bonnes conditions. Les personnes qu’elles accompagnent
-âgées, précaires, sans-abri, réfugiées, en difficulté psychologique, en situation de handicap…- méritent de l’être avec dignité et respect.
Ce sujet me touche car je rencontre les personnes accompagnées par mes collègues. Elles ont un visage et une histoire. Julie, dont l’hébergement en résidence « lui a sauvé la vie ». Roger, que le centre d’addictologie a « réparé ». Kylian, tellement heureux d’être scolarisé dans un établissement qui accepte sa différence… Les fêtes de fin d’année doivent être l’occasion de remettre la solidarité au cœur de notre société. De ne pas abandonner les 10 millions de personnes vulnérables recensées en France. De dire non à une #SolidariteEnDanger.
Léa Davy
Chargée de communication de la Fédération de Charité Caritas Alsace
communication@federationcaritasalsace.org