Le drame d’un conducteur ayant sauté de son train pour mettre fin à ses jours, le soir du Réveillon, nous bouleverse tous.
Ce serait moins un fait divers que l’expression – terrible – du malaise d’un père de famille, exténué par la prise en charge de son fils autiste. Il rejoint les quelque 10 000 morts par suicide recensés chaque année en France.Combien d’entre eux pourrait être évité ? Si la question est délicate, elle a le mérite de rappeler, encore et toujours, la nécessité de demander de l’aide autour de soi… Et nous, journalistes, de se faire le porte-voix de cette détresse – avec humanité, sérieux et dignité.

Mais aussi de ne cesser de questionner les pouvoirs publics sur les manquements de l’accompagnement des personnes qui vivent un dénuement : celui de perdre son autonomie, son toit, son pouvoir d’achat, sa dignité.

D’autres lumières pourraient être braquées sur le soutien accordé aux personnes en souffrance psychologique et psychiatrique – souvent corrélée à ces situations de fragilité. Et celles qui les soutiennent au quotidien.

Une nouvelle année est aussi le moment propice à se questionner : comment aider, à son échelle ? Comment agir de manière désintéressée ? Autant de pistes pour que 2025 soit l’année des mains tendues et des sourires rendus.

 

Félicien Rondel
Journaliste, correspondant régional – La Croix
felicien.rondel@protonmail.com

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