Philippe Schweyer a créé et dirige Médiapop (maison d’édition et label de musique), et co-édite la revue culturelle Novo.
La mélancolie du danseur de slow, Chicmedias éditions, paru en ce début d’année, rassemble une sélection de ses éditos écrits pour les magazines Novo et Zut entre 2009 et 2020.
Comment est née l’idée de cette publication ? Comment avez-vous procédé pour sélectionner les textes publiés ?
C’est Bruno Chibane, éditeur de ZUT et avec lequel je coédite NOVO qui a eu l’idée de publier un recueil. Il voulait me faire la surprise! Heureusement, il ne sait pas garder un secret et j’ai eu mon mot à dire… Au départ il voulait tout publier, mais j’étais convaincu qu’il fallait écarter les textes liés à une actualité oubliée ou qui faisaient référence à la vie des magazines. Au dernier moment, même si j’y étais attaché pour des raisons sentimentales, j’ai écarté des textes qui me semblaient faibles ou redondants. Il fallait que le livre ne soit ni trop mauvais ni trop gros!
Nicolas Comment et Nicolas Decoud signent deux éditos très élogieux en préface de ce ouvrage, cela va-t-il vous encourager à continuer à écrire des livres ?
Bruno les a grassement payé pour ça. Tous les compliments font du bien, mais je ne sais pas encore si ça va me donner davantage envie d’écrire.
Cette année confinée a-t-elle influencée votre perception du monde et sera-t-elle une source d’inspiration pour vos prochains éditos?
Nous vivons une période tellement spéciale, qu’elle va forcément influencer mes prochains textes à la marge. Par contre je n’ai pas du tout envie de me spécialiser dans le récit de confinement. J’ai hâte de boire des bières en terrasse et de passer à autre chose… C’est tellement ennuyeux d’être privé de rencontres!
Votre magazine culturel NOVO existe depuis mars 2009, mais n’est paru qu’une seule fois depuis un an, à cause de la fermeture des lieux culturels. Comment avez-vous malgré tout maintenu le lien avec vos lecteurs ?
NOVO est un magazine papier à l’ancienne qui demande du temps et de l’attention. Il faut faire l’effort de s’extraire des flux d’information pour savourer un bon numéro de NOVO. Nous n’avons jamais voulu être très présents sur le web ou sur les réseaux sociaux. C’est notre choix. Du coup, certains lecteurs m’ont raconté qu’ils avaient profité du confinement pour relire d’anciens numéros. Cela me fait très plaisir, puisque c’est ce que je fais moi-même en relisant régulièrement des vieux numéros de L’Autre Journal.
Quel serait le sommaire rêvé du premier numéro de NOVO publié lorsque le confinement sera terminé ?
Le prochain numéro de NOVO sera le « numéro des rédacteurs ». Il est temps de mettre en lumière nos talentueux rédacteurs. Nous avons une équipe formidable. Ils trépignent, ils sont impatients de se remettre au travail. Nous allons leur proposer une carte blanche. Je sais que ce sera un numéro passionnant et que nos lecteurs seront surpris.
Propos recueillis par Anka Wessang