Depuis le 1er décembre, avec le rachat de l’agence Label Info, l’agence de presse Est Info TV est devenue le 1er pôle audiovisuel correspondant de TF1 et LCI en France.
Jacques Rieg Boivin est rédacteur en chef et directeur de Est Info TV, il a accepté de répondre aux questions du Club de la presse.
L’agence Est Info TV couvre désormais l’information des Ardennes (Grand Est), en Région Bourgogne Franche Comté et jusqu’au plateau de Valensole (Région Rhône Alpes) et les régions frontalières. Combien de journalistes travaillent à la rédaction, comment se répartit l’activité, combien de reportages sont réalisés ?
Depuis le 1er décembre 2020, EST INFO TV est effectivement devenue la plus importante agence de presse audiovisuelle du réseau PQR. Nous couvrons pour TF1 et LCI près de 25 départements, des Ardennes à la Drôme provençale !
Nous nous appuyons pour l’instant sur 4 bureaux, Strasbourg, Metz, Dijon, et maintenant Lyon. Avec demain peut-être un nouveau bureau dans les Alpes…
Ce sont environ 25 journalistes qui sont répartis sur ces 4 agences.
Chaque mois, nous réalisons une centaine de reportages pour les JT de 13H, 20H et du WE. Cela va du format News jusqu’au magazine plus long.
Quelle sera la marque de fabrique de Est Info Tv ?
J’ai l’habitude de dire que c’est dans le plaisir et la passion que l’on fait les meilleurs sujets, alors avançons comme ça !
Le B-A-BA reste quand même la rigueur, la réactivité et la région, les 3 « R » initiés par JPP !
Nouvelle narration, choix créatifs, format, etc. de quelle manière les innovations techniques et numériques vont-elles influencer le travail des journalistes d’Est Info TV ?
Bien raconter une histoire, c’est toujours l’objectif. Et les formats n’évoluent pas tant que ça dans les JT, ils ont une tendance à se rallonger en ce moment, mais c’est conjoncturel. Nous restons très attentifs aux évolutions techniques, comme certains logiciels de dérushage par exemple, qui révolutionneront l’exercice dans quelques mois. Chaque bureau dispose d’un drone et de plusieurs télépilotes habilités à les piloter, nous nous adaptons
70 à 80% des sujets du JT de 13h provient des régions, est-ce qu’après le départ de JPP (prévu aujourd’hui 18/12/20), la ligne éditoriale sera modifiée ?
TF1 nous assure que non et la Direction de l’Information nous répète son message : « Ne changez Rien ! ». Mais il est évident que Marie Sophie LACARRAU sa remplaçante va elle aussi faire ses choix édotoriaux, les choses vont évoluer mais sans doute à la marge au début. De toute façon, c’est le téléspectateur qui a la main : s’il reste après le départ de Jean-Pierre, c’est qu’il y trouve toujours ce qu’il vient chercher : des sujets différents, tournés dans les 4 coins du pays.
Est Info TV appartient au Groupe EBRA, premier groupe de PQR en France, qui possède neuf quotidiens régionaux* diffusés dans 23 départements. La PQR est devenue multi-canal (print, web, podcast, vidéo etc.). Est-ce qu’une réflexion est en cours pour une valorisation de vos contenus sur les supports web et RS de ces quotidiens ?
Il y a de grands projets. Avec l’acquisition du pôle Rhône-Alpes, EST INFO TV est désormais le bras « images » du groupe. Il faut maintenant imaginer les passerelles et les plateformes communes. C’est le chantier 2021 !
Label Info produisait aussi des vidéos pour les entreprises (captation, films, clips etc.) , cette diversification est de plus en plus exploitée par les media. Avez-vous des projets en ce sens ?
Notre ADN c’est l’actu, pas la production de films sur les volets roulants. En revanche oui, il nous faut produire davantage de longs formats.
Jacques Rieg Boivin vous avez réalisé plusieurs documentaires pour TF1 ou ARTE. Avez-vous de nouveaux projets pour 2021 ?
La pandémie a sérieusement mise à mal nos projets de déplacement à l’étranger cette année… espérons que nous pourrons finaliser l’an prochain !
*Les principaux titres du groupe sont Le Dauphiné libéré, Le Progrès, les Dernières Nouvelles d’Alsace, l’Est républicain, le Républicain Lorrain, le Bien Public, le Journal de Saône et Loire, l’Alsace et Vosges Matin.
Par Anka Wessang